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Locus de contrôle | Quel est le vôtre ?

Vous êtes un entrepreneur et vous avez parfois des doutes sur vos potentialités ?
Vous avez envie de devenir un travailleur indépendant, mais vous n’êtes pas certain d’être à la hauteur ?
Si vous vous posez ces questions, il est peut-être temps de vous intéresser à un concept qui peut être déterminant dans votre réussite : le locus de contrôle.

Note de Lucie : cet article a été rédigé par Michèle (Origami 3), psychanalyste et coach de formation. J’ai eu la chance de rencontrer une centaine d’élèves en juin 2019 et de partager de bons moments avec Michèle lors d’un transfert en Fiat 500 (merci Isabelle ! ;-)). C’est lors d’un coaching individuel par vidéo que nous avons eu l’occasion d’aborder l’entrepreneuriat et le « mindset » de ceux qui réussissent à aller de l’avant. J’ai donc décidé de commander plusieurs articles à Michèle afin de vous faire profiter de ses lumières ! Je me régale en la lisant (et j’apprends beaucoup), j’espère que ce sera également votre cas ! Bonne lecture !

Définition du locus de contrôle

En génétique, le terme locus correspond à l’emplacement précis et fixe d’un gène sur un chromosome. Par exemple, la couleur de nos yeux est héréditaire et elle dépend de plusieurs facteurs. Le locus OCA2 y participe grandement. On peut donc dire qu’un locus contribue d’une certaine manière à notre personnalité.
En psychologie sociale, il a une tout autre définition. Mais, si l’on y regarde de plus près, elle a des points communs avec celle que lui donne la science. En effet, notre locus de contrôle fait partie de ce qui nous définit, puisqu’il détermine la manière dont nous attribuons nos réussites ou nos échecs.

Pour Fritz Heider, psychologue, l’être humain a besoin de trouver une raison à tout ce qui lui arrive. C’est ce qu’il appelle « l’attribution causale ». Cela nous entraîne à apprécier les situations que nous vivons en portant soit une autoattribution, soit une hétéroattribution.

Dans le premier cas, les psychologues diront que nous avons un locus de contrôle interne. Cela signifie que nous prenons en compte notre personnalité, nos compétences, les efforts que nous avons accomplis… pour juger du résultat de ce que nous avons entrepris. Mais attention, que nous ayons réussi ou échoué, nous acceptons notre part de responsabilité !

Dans le second cas, on considérera que nous avons un locus de contrôle externe. Si nous n’avons pas atteint notre objectif, nous chercherons en priorité les raisons de notre échec dans des situations indépendantes de notre volonté. En somme, c’est la faute des autres, c’est une injustice, un manque de chance… Et aussi étonnant que cela puisse paraître, si nous réussissons, nous tiendrons le même raisonnement. Nous penserons que nous avons été particulièrement favorisés ou que nous avons été bien aidés.

Arrivé à ce stade de votre lecture, je suis à peu près certaine qu’une question vous brûle les lèvres. Le locus de contrôle est-il inné ? Sans conteste, je vous réponds qu’il n’en est rien. Voyons à présent quels en sont les déterminants.

Quels sont les influenceurs du locus ?

Un certain nombre d’études ont montré qu’il n’est pas génétique, mais qu’il est dépendant de plusieurs variables. Parmi celles-ci, on peut citer l’environnement familial, l’éducation, la culture d’origine, l’âge et la catégorie socioprofessionnelle. 

Ainsi, on remarque que certaines cultures influencent positivement l’acquisition d’un locus de contrôle interne. C’est le cas aux États-Unis, mais aussi en Allemagne et dans certains pays nordiques. L’âge est un facteur qui fait évoluer le locus de contrôle et il est reconnu que le passage à la retraite tend à diminuer un locus de contrôle interne. Enfin, la catégorie socioprofessionnelle a un impact important sur le locus de contrôle. Il est plus souvent interne dans les couches de la société les plus favorisées, celle où l’on retrouve plus de cadres que d’exécutants.

Locus de contrôle interne ou externe

Pour mieux comprendre, nous allons prendre l’exemple d’un rédacteur web qui débute. Il sait qu’il lui faut de la patience, mais surtout qu’il doit démarrer un démarchage ciblé auprès de potentiels clients. Il est conscient que s’il ne fait rien et qu’il escompte qu’on vienne frapper à sa porte, il prend le risque d’attendre longtemps avant que les choses bougent. Que cela lui plaise ou non, il va donc se résigner à se lancer dans une démarche commerciale.

Que se passera-t-il si ses premières tentatives se soldent par un échec ? S’il a un locus de contrôle interne, il va essayer d’en déterminer les raisons et commencer à réorienter ses recherches. S’il a un locus de contrôle externe, il va invoquer une trop grande concurrence, il va dire qu’il n’est vraiment pas chanceux et qu’il arrive trop tard dans ce métier. Il ajoutera peut-être qu’il n’a pas été formé pour la partie commerciale, qu’il ne sait pas comment s’y prendre… En réalité, il va se donner toutes les bonnes raisons pour abandonner.

Il en est de même pour tous ceux qui entreprennent. Soit, ils sont pleinement conscients des efforts qu’il faudra accomplir pour que leur affaire marche et ils sont prêts à revoir leur stratégie si elle ne porte pas ses fruits. Soit, ils attribuent leurs difficultés à des causes extérieures à eux-mêmes, ils se lassent et finissent par se dire que l’entreprise individuelle n’est vraiment pas faite pour eux.

Et vous, quel est votre locus de contrôle ?

Difficile de répondre ? Rassurez-vous, nous n’avons jamais un locus de contrôle tout à fait interne ou externe. Nous avons simplement des tendances qui penchent plutôt vers un versant ou vers l’autre. Ainsi, même s’il est avéré que le locus de contrôle interne est un facteur puissant de réussite, il doit être tempéré. En effet, un locus de contrôle trop interne pourrait nous entraîner à ne plus vouloir prendre aucun risque et à ne jamais agir sur une intuition ou à tenter notre chance. Il faut d’ailleurs noter que le locus de contrôle externe peut avoir ses avantages dans certaines situations. Il est ainsi considéré comme facilitant l’acceptation face aux événements inéluctables, tels que la maladie ou la mort.

L’important, comme en toutes choses, c’est de trouver le bon équilibre et d’être capable de reconnaître ce sur quoi vous avez un certain pouvoir et ce qui n’est pas de votre ressort. Cela doit d’ailleurs vous rappeler cette célèbre phrase de Marc-Aurèle :

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.

À présent, un dernier conseil à tous ceux qui souhaitent entreprendre ou qui ont déjà franchi le pas, soyez honnêtes avec vous-même et, en cas de difficultés, n’invoquez les tiers ou le destin qu’après mûre réflexion !

À lire aussi : Tu veux être rédacteur ? Ne te contente pas d’écrire !

Michèle DAVID, rédactrice Web SEO, ancienne élève Origami 3 

Sources :

lucie rondelet instagram

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Une réponse

  1. Excellent article !
    Et j’en suis la parfaite illustration… Dans mon évolution, j’avais cette tendance à avoir un locus externe, jusqu’au jour où…
    Dans un coaching où je mettais les fautes de l’échec de notre mariage sur le dos de mon ex-femme, le coach me dis cela :
    « Non Nicolas, tu es 100 % responsable de la situation où tu es actuellement ! »
    Et il a ajouté :
    « À aucun moment, ton ex-femme t’a mis un pistolet sur la tempe pour t’obliger à faire quoi que ce soit ! »
    Ces deux phrases m’ont mis un gifle salvatrice, puisque depuis, j’ai adopté une démarche beaucoup plus responsabilisante de ma vie et j’arrive à avancer beaucoup mieux en étant moins (beaucoup moins) tourné vers le passé…

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