Logo entreprise Formation Rédaction Web
S'épanouir au travail quand on est une femme

Reprendre le Travail, c’est Choisir la Liberté…

Reprendre le travail, trouver un boulot, gagner son argent à soi : ce sont des questions qui tarabustent de nombreuses femmes, notamment celles que j’accompagne. Et pour cause : j’accompagne des femmes qui veulent sortir de relations abusives ou qui sont en reconstruction après la violence conjugale (physique et/ou psychologique). Des femmes qui, souvent, n’ont senti le poids de leur dépendance financière — ou émotionnelle — que lorsque leur couple, petit à petit, se dégradait. La dépendance financière n’est, bien sûr, qu’une des difficultés qu’elles rencontrent, mais cette sujétion forme des barreaux très solides à leur prison. Reprendre une activité rémunératrice, ne serait-ce que quelques heures par semaine, et pourquoi pas, de chez soi, c’est se faire le cadeau de garder une porte ouverte. Les bénéfices ne sont pas uniquement financiers. Travailler, c’est aussi être reliée aux autres et prendre soin de sa confiance en soi.

Je suis Virginie Loÿ, j’ai rencontré Lucie grâce à la magie d’Internet et j’adore ce qu’elle propose : une clé pour accéder à un métier, du fond de son canapé. Un métier pour quelques heures par semaines ou pour faire carrière. La magie d’Internet facilite la circulation de l’information et les rencontres improbables et merveilleuses. Internet nous donne les moyens de reprendre le travail selon nos conditions. De fixer notre objectif, le cadre de notre activité, l’endroit d’où on travaille, comment et pendant combien de temps. Internet nous permet de nous (re)connecter avec nos compatriotes, où que nous soyons. Et Internet donne la possibilité à de nombreuses femmes de sortir de l’isolement et de la dépendance financière.

Pourquoi reprendre le travail quand on est une femme ?

Pour ne pas compter que sur les autres

Pour nous les femmes, le travail est source de nombreux questionnements inaccessibles à la gent masculine. Ne pas travailler, devenir femme au foyer, à partir de son mariage, ou plus probablement, dès qu’on fonde une famille, c’est vraiment des trucs de filles. Bien malheureusement d’ailleurs… Nous vivons encore dans des sociétés où la charge de la famille tombe, implicitement ou ouvertement, sur les épaules des femmes. Ce phénomène, qui nous rend extrêmement vulnérable, est révoltant. Mais tant que nous n’avons pas de solution sociétale équilibrée, c’est à chacune de nous de se prendre en main et d’assumer la responsabilité de son indépendance morale et matérielle.

Quant à l’Autre avec un grand A., le jour où nous voulons le quitter, ce n’est certainement pas nos intérêts qu’il défend. Si en plus, nous avons le malheur d’être tombées sur un mauvais numéro, les questions financières deviendront le pivot du « divorce conflictuel » (avec les enfants, certes, mais c’est souvent lié). Quand on ne travaille plus du tout, non seulement on est devenue totalement dépendantes économiquement et donc très mal armée pour ce combat, mais en plus, on ne sait même pas comment on s’en sortira après. Et si cela semble excessif, j’aimerais rappeler que toutes les femmes qui se sont engagées avec un homme, moi la première, ne nous sommes pas jetées dans l’aventure avec l’idée en tête que « ça »* pourrait nous arriver un jour. (*En vrac : les abus, les insultes, le dénigrement, l’infidélité, la violence, l’alcool…)

Ça peut arriver à tout le monde, mais ça fait plus de mal aux femmes qui sont économiquement dépendantes.

Pour la confiance en soi

Il y a mille manières de concevoir le travail. Si on se trouve en situation précaire, alors oui, on ne pense qu’au salaire. Et dans ces cas-là, tout va. On voudra juste un boulot, celui qui paie les factures. Et déjà, rien que ça, ça nous permet de regagner une forme de contrôle sur les événements ainsi qu’un peu de confiance et de satisfaction.

Reprendre une activité, cependant, n’est pas qu’une solution économique. S’engager de façon bénévole est un moyen de reprendre le travail de manière quasi invisible. On ne fait « que » du bénévolat, ce qui ne semble pas menaçant, ni pour l’Autre ni pour notre confiance en nous, un peu rouillée, il faut bien l’avouer. L’avantage ? Cette formule nous ouvre vers l’extérieur : d’autres regards se posent sur nous, qui apprécient notre travail, notre engagement, nos compétences et remontent notre estime de nous. Une formule qui peut-être, nous permettra de trouver une activité rémunérée.

(CIT)

Avec mon ex-mari, nous avions développé une société qui marchait très bien. À l’issue d’un déménagement hors frontières, j’étais volontairement restée en marge des affaires courantes pour me concentrer sur l’installation de ma famille. Mais mon couple est entré dans une grande crise : sans revenus personnels, je me sentais totalement piégée, au point d’envisager la fuite en pleine nuit vers un refuge. J’étais pieds et poings liés.

Nous sommes sortis, temporairement, de cette passe, mais j’avais compris que j’étais bien trop vulnérable. J’ai alors méticuleusement réorganisé ma vie, et notamment mes finances. En m’impliquant à l’École Française, je ne gagnais pas d’argent, mais je remettais le pied à l’étrier. Tout à coup, des gens posaient un regard différent sur moi. Mes capacités étaient valorisées, mon travail apprécié, j’apprenais plein de choses et des opportunités s’ouvraient à moi. Je ne dirai pas que le divorce, deux ans plus tard, fut facile : mais je savais qui j’étais, de quoi j’étais capable et comment réorganiser mes revenus. Je me suis lancée dans une nouvelle activité en créant ma boîte dans un domaine qui m’était inconnu. Je me suis dit que je pourrais toujours reprendre un emploi salarié si tout échouait. C’était en 2003, un tout autre scénario qu’une fuite en pleine nuit !

Je n’ai jamais repris de travail salarié. Je suis libre et indépendante. Pas uniquement pour des questions de revenu, mais parce que je sais que, quoi qu’il m’arrive, je m’en sortirais toujours J

 

Pour rompre l’isolement

Reprendre le travail permet de rompre l’isolement, même quand on est chez soi, derrière son ordinateur. Ça ne semble pas évident, juste comme ça, mais je vais expliquer pourquoi. Ça t’est arrivé, je suis sûre, d’aller à une fête pleine de monde et, malgré tout, de te sentir seule… L’isolement, ce n’est pas une question de présence physique, c’est une question de partage. Ne pas être isolée, c’est former des liens avec des gens qui nous comprennent, qui partagent nos valeurs ou nos problèmes, et pourquoi pas, nos projets aussi. Et ces gens-là, eh bien, ils se trouvent rarement juste en bas de chez nous ou dans notre famille !

Internet et le blog m’ont permis de rencontrer des personnes fabuleuses, éparpillées à la surface du globe, de créer des réseaux et des groupes, de trouver du soutien et des encouragements, de la motivation et des solutions pratiques (et vice-versa). Bref, de me lier avec des gens qui valorisent ce que je fais. Je me sens vraiment connectée. Et, quel que soit mon problème, merci Google, je trouve toujours quelque part une personne qui a eu le même, ça me permet de relativiser.

Le travail, c’est la liberté

Le travail, c’est la liberté. Ta liberté.

Être libre de créer ses propres revenus, c’est une chance que nous avons dans nos sociétés occidentales et en temps de paix. Mais nous ne savons plus toujours en apprécier la valeur. Nous voulons souvent un emploi qui paie bien, et surtout mieux que celui d’avant. Nous voulons le prestige, le bon titre sur la carte de visite, la société qui donne de bons avantages. Nous faisons parfois fine bouche… plutôt rien, qu’un poste qui ne coche pas toutes les cases. Quand nous parlons d’indépendance financière, nous pensons aux personnes qui n’ont pas besoin de travailler pour gagner des sous… Comme si le travail, c’était le bagne !

Jusqu’au jour où l’on comprend que ce n’est pas CE qu’on fait qui est important, mais COMMENT on le fait. Malheureusement, pour en arriver là, il faut parfois passer par le carreau.

Je rencontre des femmes qui aident de vieux voisins, d’autres qui s’occupent des enfants des autres, certaines qui écrivent des textes pour d’autres, et d’autres encore, qui font les ménages, servent dans des bars, ou à la cantine, vendent des abonnements en télémarketing, sont pompistes, caissières, etc. Des femmes qui font ce qu’elles doivent faire pour payer les factures, le temps de se remettre sur pied, de prendre du recul avant de se demander ce qu’elles vont faire du reste de leur vie. Ces passages, quasiment toujours temporaires, sont bénéfiques pour leur développement personnel. Malheureusement, la peur de tels emplois, de la déchéance matérielle ou même de la misère retient de nombreuses femmes dans des relations abusives ou violentes. L’idée de tout recommencer les fige dans l’inaction. Bien trop longtemps.

Elizabeth Gilbert, dans son best-seller Mange, prie, aime, nous raconte comment elle a pris conscience qu’il n’y avait qu’elle pour s’occuper d’elle-même. Et qu’elle seule pouvait le faire correctement. C’est notre rôle — et notre responsabilité — à toutes.

➡️ Découvrez comment concilier vie de famille et vie professionnelle quand on entreprend au féminin

En résumé : le travail peut être salvateur !

Reprendre le travail, c’est garantir sa liberté matérielle et émotionnelle.

  • C’est important de ne pas compter que sur les autres, que ce soit son conjoint ou la société. Travailler assure notre indépendance financière et morale.
  • Travailler nous permet de booster nos capacités et notre confiance en nous.
  • Le travail nous offre la possibilité de créer des liens multiples et d’éviter le sentiment d’isolement.

Nous avons la chance de vivre à une époque où les possibilités sont immenses. Nous pouvons travailler de chez nous, utiliser des plateformes de freelance, devenir rédactrices web ;-), vendre sur la Toile ce que nous fabriquons chez nous, nous pouvons inventer des métiers qui n’existaient pas il y a cinq minutes.

 

Honnêtement, avec toutes ces possibilités de travail sur mesure, ce serait dommage de renoncer à sa liberté !

Et toi, comment — ou quand — envisages-tu de reprendre le travail ?

Virginie Loÿ

Virginie Loÿ est l’auteur du blog Une chose par jour, un site où elle partage des conseils et des outils pour se libérer des relations toxiques, abusives ou violentes et se reconstruire. Elle revendique pour chacune la liberté de choisir le chemin qui lui convient pour reprendre le contrôle de sa vie.

 

lucie rondelet instagram

Partager l'article

Une réponse

  1. Article très intéressant. Il est important que les femmes soient indépendantes, ce qui n’est pas toujours facile dans une société où le patriarcat est tellement ancré qu’on ne le voie même plus… La rédaction web est une excellente solution pour gagner son autonomie, à son rythme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Lancez-vous !

error: Content is protected !!