Le 28 octobre 2021, Marc Zuckerberg, directeur général de Facebook, a officiellement annoncé que sa société changeait de nom. Facebook devient Meta. Retour sur les raisons qui ont poussé le célèbre entrepreneur à opérer un tel changement. Puis immersion dans le Métavers, ce monde de réalité virtuelle où votre avatar pourra assister à des réunions de travail avant de se téléporter dans le salon pour regarder un film en famille.
Pourquoi Facebook change de nom et devient Meta ?
Durant les 10 dernières minutes de sa longue vidéo de présentation (1 h 17 !), Zuckerberg explique pourquoi Facebook laisse désormais place à Meta. Il met en avant le fait que la marque Facebook ne se limite pas uniquement au célèbre réseau social. Cette marque est en fait un conglomérat de plusieurs applications, à savoir : Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp. Facebook comprend aussi les casques de réalité virtuelle Oculus et les écrans intelligents Portal. De plus, avec le projet Métavers en cours de développement, Zuckerberg a estimé que la marque Facebook n’était plus assez représentative de l’ensemble des activités de l’entreprise.
Ce changement de nom arrive (étonnamment) à point nommé après la panne géante du 4 octobre 2021 et les récents déboires des Facebook Files, une saga médiatique qui a sévi ces dernières semaines. La polémique est née suite à la divulgation de documents internes, prouvant que Facebook favorise la diffusion, ou au contraire, la rétention de certaines informations en manipulant ses algorithmes à dessein. Pour calmer les mécontentements, la marque au pouce bleu change de nom et a même arrêté la reconnaissance faciale sur son réseau le 2 novembre.
Facebook est mort donc, vive Meta ! D’après Zuckerberg, la firme comprend désormais deux segments principaux. Le premier englobe les applications (Facebook, Messenger, Instagram, Whatsapp). Le second se concentre sur le développement de projets en matière de réalité augmentée (Nazare) et virtuelle (Horizon). Pour le moment, les réseaux sociaux de Meta restent inchangés, ils peuvent donc être utilisés comme à l’accoutumée.
Métavers : le nouveau projet futuriste de Facebook
Le terme Métavers (Metaverse en anglais) est un mot-valise qui résulte de l’association de l’adjectif méta et du mot univers. Car c’est bien un univers entier que l’empereur Zuckerberg s’emploie à mettre en place. Il voudrait que ce nouvel espace de réalité virtuelle soit le successeur de l’Internet mobile ; que notre « présence physique » dans le Métavers soit beaucoup plus « réelle » qu’elle ne l’est actuellement à travers nos écrans.
Imaginez, vous enfilez votre casque de réalité virtuelle et vous êtes dans le Métavers. Vous pouvez par exemple créer votre propre espace de vie, une maison dans laquelle vous vous sentez bien : une ferme champêtre du Périgord, un loft californien ou un ryokan japonais. C’est vous qui décidez. Maintenant qu’il fait bon vivre chez vous, vous pouvez inviter des amis. Il suffit d’avoir votre propre avatar, d’inviter les avatars de vos amis ou de vos proches, puis vous n’aurez plus qu’à vous asseoir confortablement autour d’une table virtuelle pour jouer aux cartes ou même regarder un film.
S’il est possible de s’amuser, il est également possible de travailler ! Après s’être aménagé un coin bureau dans sa maison virtuelle, votre avatar pourra rejoindre des collègues à des réunions professionnelles. Les techniciens qui planchent sur ce projet font en sorte que les expressions faciales soient fidèlement représentées pour que vous puissiez exprimer votre accord, vos hésitations ou vos désaccords sur les sujets évoqués via les mouvements naturels de votre visage. Un travail sur les mains est également en cours afin que vous n’ayez quasiment plus besoin de taper sur un clavier.
Une fois votre réunion terminée, vous pourrez vous téléporter vers un autre lieu en cliquant sur un lien. Vous pourriez, par exemple, vous détendre en faisant la guerre dans un jeu vidéo ou courir un petit 5 km à côté de Pikatchu. Avec le Métavers, vous êtes donc en immersion totale dans la réalité virtuelle. Parallèlement à ce projet, la firme Meta travaille sur des lunettes de réalité augmentée où vous seriez en semi-immersion dans le monde réel. Via la projet Nazare il vous sera possible de voir apparaître vos messages ou vos mails à l’intérieur de vos verres de lunettes.
Zuckerberg a donc placé la barre très haut pour tenter à la fois de redorer le blason de sa marque et de booster les investissements – car ceux-ci étaient en perte de vitesse ces dernières années face à l’arrivée de plateformes concurrentes comme TikTok. Ce Métavers devrait voir le jour dans un horizon de 5 à 10 ans, reste à savoir s’il connaîtra le destin tragique du métavers Second Life ou s’il dépassera le succès de Roblox. Les utilisateurs en décideront.
Voici la vidéo originale en anglais, des sous-titres en français sont disponibles dans les paramètres :
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Ophélie Baudoin, rédactrice web SEO, ancienne élève Liberté avec pack accompagnement
2 Responses
Bonjour !
C’est dommage qu’il n’est pas fait mention d’autres acteurs proposant déjà des métavers. On a presque l’impression que Facebook invente ce nouveau concept.
La pandémie de la covid-19 a poussé, par exemple, la Corée du Sud à développer des métavers. Le nouveau réseau social coréen en vogue, Zepeto, dispose déjà de son univers virtuel. On peut y visiter Séoul d’ailleurs.
Pour revenir aux Américains, Microsoft développe son métavers d’entreprise et propose d’ores et déjà Mesh avec des avatars.
Je rajoute un petit point. Il est dommage qu’en Occident on « attende » que messieurs les GAFAM nous proposent des métavers. Pourquoi d’autres acteurs moins connus ne se lancent-ils pas dans cette course ? Enfin, bon… ^^
Hello Nicolas,
C’est vrai, tu as raison, Facebook n’a pas l’apanage du métavers. Ton éclairage sur le développement des métavers en Corée du Sud est particulièrement intéressant. Quant à ta dernière remarque, elle rejoint la première sur Facebook : en réalité, les métavers existent déjà et sont bien implantés (il n’y a qu’à voir l’empire Roblox), sauf que Facebook étant un des GAFA(M), la portée des annonces est immense. Mais le géant américain n’invente rien (en fait).
À bientôt,
Stéphanie