Ce qui m’a frappée la première fois que j’ai utilisé ChatGPT, c’est qu’il n’était pas nécessaire de structurer ma pensée pour qu’il me comprenne. Il suffisait que je lui écrive ou que je lui parle, pour que le contexte soit pris en compte et la réponse sensée. Cela m’a donc interrogée sur l’utilisation des balises HTML à l’avenir, en rédaction web. Si ChatGPT est capable de comprendre un texte brut plein de fautes (lorsqu’il s’agit de retranscription vocale) d’hésitations et de répétitions, alors, l’IA utilisée par les moteurs de recherche pour crawler les pages web devrait être en mesure de faire la même chose. Non ?
Fonction des balises Hn
Pour rappel, les balises Hn servent à structurer un contenu écrit. Au tout début, lorsque Google était en compétition avec Yahoo, Altavista ou d’autres moteurs de recherche que l’on a oubliés aujourd’hui, leur objectif était de réussir à comprendre la teneur d’un texte, et plus généralement, sa thématique principale. Les balises Hn (H pour hierarchy) étaient de ce fait bien pratiques puisqu’elles permettaient d’attirer l’attention sur des zones spécifiques. Par exemple, H1 = eh oh regarde ce qu’il y a entre ces balises H1, c’est du number one en hiérarchie, donc, tu dois le prendre en considération.
Puis, on fait pareil avec les H2 : eh oh, c’est un peu moins important que le H1, mais quand même, viens voir ce qu’on a écrit entre les balises H2, ça va t’aider à comprendre le fil conducteur de mon texte ou article !
Et ainsi de suite avec les H3, H4, etc.
Grâce à ces balises, les robots des algorithmes des moteurs de recherche – en ligne ou hors ligne, peu importe, tous les moteurs de recherche fonctionnent plus ou moins de la même manière – peuvent se concentrer sur l’essentiel et donc, classer, ranger le contenu là où il doit aller. La puissance de l’algorithme de Google réside dans sa capacité à reconnaître les contenus pertinents, en fonction de l’intention de recherche. C’est là que l’algorithme RankBrain de Google intervient et permet, d’après le contexte (textuel et comportement), de comprendre la différence entre « on part à l’île Maurice » et « on part à Lille, Maurice ».
J’espère ne pas vous avoir perdu•e•s !
Les balises Hn sont-elles encore nécessaires en 2024 ?
Vous le savez sans doute, puisque tout le monde en parle, la SGE (Search Generative Experience) est déjà testée dans plus de 100 pays et devrait arriver en France dans le courant de l’année.
→ À ce propos, un article sur la SGE et les bonnes pratiques à mettre en place pour anticiper les évolutions SEO sortira la semaine prochaine sur le blog ! Restez connectés !
La SGE est une nouvelle expérience de navigation sur moteur de recherche, lequel devient plutôt un moteur de réponse, en fonction du profil de l’utilisateur et de son intention de recherche.
Et donc, les balises Hn auront-elles encore un rôle à jouer dans le référencement lorsque la SGE sera mise en place ? Cela reste plus que probable, car les robots vont pouvoir crawler (scanner) les zones prioritaires pour gagner du temps et continuer à indexer puis référencer les contenus.
Un contenu propre, bien balisé, aura plus de chance d’être bien “compris” par les robots des algorithmes qu’un contenu fouilli, sans balises.
Étant donné qu’il faudra se concentrer sur l’intention de recherche, le mieux sera très certainement de construire une structure qui y réponde clairement. Cela devrait avoir pour effet d’aider les robots à classer vos pages là où elles doivent être et, idéalement, de permettre à quelques extraits d’apparaître dans les Ask a follow up (proche des PAA people also ask actuels).
Comme vous pouvez le voir, j’utilise beaucoup de conditionnel. Les affirmations sont rares et il est important de toujours rester modéré•e et prudent•e en SEO.
Test and learn.
Et vous, un avis sur les balises Hn ?
Lucie Rondelet
