Vous avez toujours voulu rédiger des présentations d’œuvres théâtrales ou faire participer le jeune public à des concours de lecture ou de littérature ? C’est sans doute que vous aimez établir un lien entre les artistes et le public, qu’il soit amateur d’art ou non. De façon plus générale, vous êtes passionné·e par la transmission et la vulgarisation des savoirs et des savoir-faire culturels. Toutefois, vous vous demandez s’il est possible d’en vivre en dehors des institutions culturelles traditionnelles — en tant que freelance, par exemple. C’est justement ma question d’aujourd’hui : médiation culturelle et rédaction web peuvent-elles faire bon ménage ? Sans plus tarder… Lever de rideau.
La médiation culturelle : qu’est-ce que c’est ?
Une définition
Voici une définition que j’ai trouvée dans un excellent petit livre sur le sujet :
« On appelle “médiation culturelle” un ensemble d’actions visant, par le biais d’un intermédiaire — le médiateur, qui peut être un professionnel mais aussi un artiste, un animateur ou un proche — à mettre en relation un individu ou un groupe avec une proposition culturelle ou artistique (œuvre d’art singulière, exposition, concert, spectacle, etc.), afin de favoriser son appréhension, sa connaissance et son appréciation. » (Aboudrar, Mairesse [2022], La médiation culturelle, « Introduction »)
Les acteurs de la médiation culturelle
Si l’on suit la définition proposée ci-dessus, on retrouve au moins trois groupes d’acteurs :
- les artistes qui produisent la « proposition culturelle ou artistique » ;
- le public, à savoir « un individu ou un groupe » qui peut soit déjà aimer l’art et la culture, soit pas trop (voire pas du tout !) ;
- le médiateur culturel ou la médiatrice culturelle qui va « mettre en relation » l’un et l’autre.
Toujours en suivant la définition, on peut remarquer que le statut du médiateur culturel varie : de l’amateur (un proche, par exemple) au professionnel, en passant par l’artiste lui-même. Pour l’instant, restons-en au niveau des professionnels de la médiation culturelle et demandons-nous : où travaillent-ils ?
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Les institutions accueillant les professionnels de la médiation culturelle
Pour répondre à cette question, nous devons ajouter un quatrième type d’acteur à notre liste, à savoir les institutions culturelles elles-mêmes. Le plus souvent, c’est là que le médiateur exerce son métier. On peut en donner une liste non exhaustive :
- musées ;
- théâtres ;
- cinémas ;
- centres culturels ;
- lieux de patrimoine ;
- opéras ;
- conservatoires ;
- médiathèques ;
- bibliothèques ;
- maisons des jeunes ;
- académies de langue ;
- maisons d’édition ;
- etc.
En matière de chiffres, il est intéressant de savoir que :
« En 2019, 21 600 équipements culturels contribuent à l’offre culturelle en France hors Mayotte, soit en moyenne 33 équipements pour 100 000 habitants. […] À ceux-là doivent s’ajouter 140 600 établissements culturels issus du secteur marchand. » (INSEE)
Ce n’est tout de même pas rien ! Notons par ailleurs que :
« [L] es emplois de la médiation se répartissent en trois grandes catégories : on les retrouve d’une part dans les grands établissements soutenus par l’État, d’autre part au niveau des collectivités territoriales, enfin dans le secteur associatif, plus globalement au sein du monde de l’entreprise. » (Chaumier, Mairesse [2017], La médiation culturelle, Chapitre 4 « Les métiers et les lieux de la médiation »)
Les actions du médiateur culturel
Bien : les médiateurs culturels travaillent en grande majorité soit pour l’État, soit pour les régions et communes, soit pour le privé et tout particulièrement le secteur associatif. Mais quelles sont les actions qui font le cœur de ce métier ? Évidemment, on va retrouver :
- les visites guidées ;
- les sorties culturelles ;
- les conférences ;
- les ateliers (où le public va produire quelque chose) ;
- etc.
Mais à cela, il faut encore ajouter « la création de tous les supports […] préparés par des médiateurs, mais qui ne requièrent pas leur présence physique » (Aboudrar, Mairesse [2022], La médiation culturelle, « Introduction »), tels que :
- cartels ;
- panneaux explicatifs ;
- programmes ;
- etc.
Autrement dit, une part importante de l’activité de médiation culturelle est directement liée à l’écrit. Or, ces écrits sont de plus en plus, aujourd’hui, des écrits web !
En effet, les institutions culturelles cherchent désormais à diversifier leur offre en profitant des outils numériques. Conséquence : une multiplication de solutions nouvelles qui vient compléter l’arsenal traditionnel du médiateur. On peut penser aux sites internet et aux blogs, bien sûr, mais aussi aux :
- écrans pédagogiques ;
- tablettes connectées ;
- casques de réalité augmentée ;
- visites virtuelles ;
- applications mobiles ou web apps (PWA) de visite ;
- etc.
Je crois que vous l’aurez deviné : dans ce vaste mouvement de rencontre entre numérique et culture, il est clair que les relations entre la médiation culturelle et la rédaction web sont amenées à devenir de plus en plus intimes. Voyons donc maintenant quelles peuvent être les modalités de leur union.
Médiation culturelle et rédaction web : 3 formes de mariage
1. La rédaction web « dans » la médiation culturelle
Une première forme de « mariage » entre médiation culturelle et rédaction web consiste à faire faire le travail de rédaction web aux médiatrices et médiateurs culturels déjà en place dans les institutions et établissement cités plus haut (musées, bibliothèques, etc.).
Pourtant, cela pose un problème : ces personnes, aussi compétentes soient-elles par ailleurs, sont souvent peu, voire pas formées du tout aux spécificités de la rédaction web. C’est là une erreur, car créer des contenus de qualité pour les internautes et pour les moteurs de recherche est désormais un métier à part entière.
✒ Une solution consiste à former les assistants, les médiateurs eux-mêmes ou les responsables de médiation. Si vous êtes vous-même à la tête d’un organisme culturel et que vous voulez faire monter vos équipes en compétence sur ce sujet, sachez que c’est possible grâce à l’offre de formation de FRW pour les entreprises !
2. Devenir rédacteur web freelance lorsqu’on a été médiateur culturel
C’est aussi une possibilité. J’en veux pour preuve certains élèves de la formation qui ont suivi un parcours de ce type. Il est vrai que, dans ce cas, les choses se compliquent un peu, puisque vous quitterez le plus souvent votre emploi salarié pour entrer dans le monde de l’entrepreneuriat.
Chez FRW, nous formons à la rédaction web SEO freelance pour vous aider à prendre votre activité en main à 360 degrés, de l’écriture jusqu’à la création de votre entreprise. Vous apprendrez :
- les spécificités de l’écriture web ;
- les arcanes du SEO (optimisation pour les moteurs de recherche) de contenu rédactionnel ;
- les rudiments de la création d’entreprise et du mindset de l’entrepreneur.
À vrai dire, c’est un bien beau défi à relever ! Si vous hésitez à franchir le pas, voici un article présentant des avis d’élèves Origami, l’une des formules star de notre formation en rédaction web.
3. Devenir rédacteur web « culture » lorsqu’on est déjà rédacteur web
Troisième cas : vous n’avez pas d’expérience en médiation culturelle, mais vous êtes déjà rédactrice ou rédacteur web et vous voudriez bien vous spécialiser, voire vous reconvertir en médiateur culturel. Comment faire ?
En fait, comme le rappellent Chaumier et Mairesse :
« Le secteur n’est, pour l’instant, pas réellement défini ou circonscrit par les pouvoirs publics, et il n’est besoin d’aucune formation spécifique ou diplôme pour devenir médiateur […]. Toutefois un certain nombre de formations d’un niveau de Master (bac + 5) conduisent aux métiers de la médiation. » (Chaumier, Mairesse, La médiation culturelle, Chapitre 4 « Les métiers et les lieux de la médiation »)
Si vous souhaitez (re)passer par les bancs de l’université, France compétence pourra vous aider à trouver le cursus qui vous convient le mieux. L’ONISEP (Office national d’information sur les enseignements et les professions), par exemple, propose une Licence pro à réaliser sur un an. L’université Paris3 Sorbonne Nouvelle dispose également de tout un programme (de la licence jusqu’au master) très intéressant.
Autre solution : vous pouvez faire valoir votre expérience antérieure, même si elle n’est pas directement liée à la médiation culturelle. Dans mon cas, j’ai surtout utilisé mon bagage en philosophie pour collaborer avec plusieurs clients (applications mobiles, blogueurs, médias) comme rédacteur web « spécialisé philosophie ».
✨ Une chose est sûre : vous devrez au minimum avoir une culture générale riche, une appétence pour les mondes de l’art et de la culture et, surtout, une insatiable curiosité. Mais n’est-ce pas déjà le cas pour tous les métiers liés à l’écriture digitale ?
« Rédacteur web culture » ou rédacteur spécialisé en médiation culturelle : une voie qui a de l’avenir ?
Prenez, d’un côté, la multiplication des initiatives culturelles, telles que le pass Culture ou le développement des sites et applications liées à l’apprentissage des langues, par exemple. De l’autre, pensez au développement exponentiel du Web. Vous vous rendrez alors compte du potentiel incroyable de l’association entre médiation culturelle et rédaction web.
Avec qui pourriez-vous collaborer ? Eh bien, par exemple :
- les régions et leurs offices de tourisme ;
- les institutions publiques (musées, médiathèques, bibliothèques, etc.) ;
- les galeries, cinémas, théâtres privés ;
- les librairies locales ;
- les artisans qui souhaitent mettre en valeur un savoir-faire traditionnel ;
- les entrepreneurs culturels (infopreneurs, influenceurs dans le domaine de l’éducation ou des langues, notamment) ;
- les écoles ou académies de langue française ;
- etc.
Alors, n’attendez plus. Sortez votre plume et entrez en scène !
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À bientôt !💡
Nicolas Delforge, ancien élève Origami 5 et coach FRW.