Vous pensiez que les mises à jour des algorithmes de Google étaient les seuls événements qui pouvaient affecter votre métier ? Non, ce serait trop facile ! Une chose est encore plus importante pour l’avenir du référencement naturel : les habitudes de recherche des internautes. Et ce n’est pas tout : les tendances du marketing digital ont aussi un impact considérable sur votre activité. L’idée de cet article est venue de nombreuses recherches effectuées en anglais, qui m’ont menée à un constat alarmant pour le futur du SEO : les résultats organiques perdent du terrain. Bien entendu, je ne suis pas Nostradamus : le but de ce contenu n’est pas de prédire l’avenir, mais d’amener une réflexion. C’est aussi l’occasion de rappeler les bonnes pratiques pour une optimisation durable.
1. La recherche vocale : l’avenir du référencement naturel ?
Une augmentation du volume des recherches vocales
En France, 39 % des internautes ont déjà effectué des recherches vocales sur smartphone. En dépit de l’entrée tardive des enceintes connectées sur le marché français (2017), 11 % des Français en possèdent déjà une. Par comparaison, 65 % des Américains recourent à la commande vocale.
Des requêtes longue traîne de plus en plus longues
Si la moitié des recherches se font grâce à la voix, cela vaut la peine d’adapter l’optimisation de vos articles. Comment ? En élargissant vos compétences au SEO vocal ! Jusqu’à présent, vous aviez l’habitude de travailler des requêtes textuelles. Dorénavant, vous devrez également créer des contenus autour de requêtes conversationnelles. Leur particularité ? Elles sont plus longues, mais aussi plus variées. À vous les requêtes de longue traîne, idéales pour positionner vos articles très haut dans les résultats de recherche. D’ailleurs, vous devrez viser haut : n’oubliez pas que Google ne lit que les résultats qui apparaissent dans le Featured Snippet (la position 0).
2. Le futur match SEO versus SEA
Tendance Google : le référencement payant monopolise les premiers résultats de la SERP
Le référencement payant (SEA) est de plus en plus utilisé par les entreprises, mais aussi par certains blogueurs. Bien implantée aux États-Unis, cette tendance arrive progressivement en France. Elle a un effet pervers pour les résultats naturels : ils sont progressivement repoussés vers le bas. Bien entendu, si vous avez bien optimisé vos articles, ils sont toujours sur la première page de Google. Mais cela ne signifie pas qu’ils se trouvent dans les 10 premiers liens qui apparaissent.
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Pour vous donner une idée des défis auxquels vous serez confronté, voici une recherche pour la requête « Digital marketing agency USA » :
Les 4 premiers résultats sont des annonces. Vous pourriez penser que les internautes ne consultent pas ces résultats sponsorisés, mais c’est malheureusement faux : selon une enquête IFOP, 45 % des utilisateurs français cliquent sur les annonces. La conséquence est importante : le premier lien apparaissant dans les résultats naturels perd potentiellement 45 % du trafic à cause du SEA.
Avenir du SEO : une compétition de plus en plus forte
Heureusement, tout n’est pas perdu : il vous reste 55 % des internautes. Mais pour drainer un maximum de trafic, vous devez viser les premières places des résultats organiques. L’avenir du référencement naturel s’annonce donc compétitif : une bonne optimisation ne suffit pas.
Vous devrez rédiger des articles exhaustifs apportant des informations utiles et qualitatives aux lecteurs. Pas question de faire du blabla : si un sujet ne nécessite pas plus de 500 mots, limitez-vous à cela. Mais n’oubliez pas — ou rappelez à vos clients — que les contenus longs et détaillés, couvrant tous les aspects d’un sujet, sont ceux qui performent le mieux.
3. GoogleMyBusiness a un impact sur le SEO local
Quand le SEA grignote aussi des places sur les résultats géolocalisés
Voici à quoi peut ressembler la page de résultats lorsque vous effectuez une recherche spécifique sur un territoire restreint :
Où sont les résultats naturels ? Ils apparaissent à partir de la 7e position. C’est une raison de plus pour viser le peloton de tête des résultats organiques, et pas seulement la première page de Google.
L’importance de la géolocalisation en SEO sera croissante
Ce constat est un peu déprimant, mais j’ai pourtant une excellente nouvelle pour vous : vous pouvez utiliser vos compétences de rédacteur SEO pour optimiser le compte GoogleMyBusiness de vos clients. En effet, le choix des mots clés pour référencer une fiche est primordial. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’avenir du référencement naturel est dans cet outil, mais cela reste un moyen intéressant pour attirer du trafic sur le site des entreprises qui proposent des produits ou services locaux.
4. Les requêtes clés pourraient être de plus en plus concurrentielles
Web francophone : niveau de concurrence encore faible sur les requêtes clés
Jusqu’à présent, il est rare de trouver une requête en français avec un niveau élevé de concurrence. Il peut y avoir deux explications :
- Le marché francophone est moins large que le marché anglophone, et donc moins concurrentiel.
- Un grand nombre d’entreprises n’utilise pas encore de stratégie d’optimisation pour les moteurs de recherche.
Les sociétés adoptent souvent une vision à court terme incompatible avec le SEO. Elles investissent pourtant massivement dans leur site internet et devront progressivement s’adapter pour le faire ressortir dans les résultats de recherche. Cela augmentera la concurrence sur les requêtes clés, rendant plus difficile le travail d’optimisation.
Requêtes longue traîne : là où se joue l‘avenir du trafic organique
Vous ne devez pas négliger les requêtes de longue traîne (expressions composées de plusieurs mots). Elles apportent effectivement moins de trafic, mais elles vous permettent de bien vous positionner pour de nombreuses recherches. Et comme le dit l’adage : « Les petits ruisseaux font les grandes rivières ». Le cumul de plusieurs requêtes de longue traîne est une source de trafic importante pour beaucoup de sites internet.
Comme vous pouvez le constater, beaucoup de phénomènes peuvent affecter vos textes. Heureusement, ces changements ne se feront pas en une nuit. En plus, ils ne toucheront pas tous les domaines. Mais en avoir conscience est essentiel pour adopter des pratiques de référencement naturel durables. Les contenus « vite consommés, vite oubliés » sont à bannir de votre pratique de rédacteur web. Vous devez offrir à vos clients et à leurs lecteurs des contenus optimisés d’excellente qualité qui continueront à bien se positionner, quoi qu’il arrive.
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Et n’oubliez pas de partager en commentaire vos réflexions par rapport à cet article, il est là pour ouvrir le débat.
Bonne rédac’,
Anne Beckers – Formatrice et correctrice dans la Team du Lucie Rondelet
2 Responses
Très bon article. L’essentiel est dit. Il amène des réflexions et des interrogations.
J’envisage une reconversion professionnelle pour devenir rédacteur web SEO :
Qu’en est-il de l’avenir pour ce métier ? Est-ce que le SEA voire l’Intelligence Artificielle peuvent, à terme, réduire considérablement l’activité de ce dernier ou rendre obsolète son utilité ?
Question de béotien aussi merci pour votre réponse experte 😉
Bonjour Saad et merci pour ton commentaire.
J’ai envie de te répondre que l’arrivée du e-book n’a toujours pas tué le livre papier et que les conducteurs de TGV existent toujours alors qu’on sait les remplacer par des machines…
Il y aura toujours besoin de rédacteurs, car les entreprises ont besoin de contenus (optimisés ou non d’ailleurs). Et même si la recherche vocale prend de l’ampleur, il n’en demeure pas moins que les réponses lues par les robots proviennent de sources écrites (pour la plupart).
Inutile d’avoir peur, la publicité a ses limites. Le tout est d’essayer de comprendre où l’on va et de s’adapter en temps réel, de manière à ne jamais être pris au dépourvu 😉 Je pense que jamais rien n’est acquis, mais pour ma part, je n’ai aucune crainte (autrement je ne partagerais pas ce type d’article ! haha)