Travailler un mot-clé à faible volume de recherche, est-ce une bonne stratégie de référencement naturel ? C’est une question qui revient souvent chez les rédacteurs et rédactrices web SEO. Vous hésitez, certains référenceurs que vous suivez sur les réseaux sociaux ne jurant que par les requêtes clés (RC) à fort potentiel de trafic ? Vous pouvez choisir de les écouter. Ou vous pouvez aussi lire le point de vue de Formation Rédaction Web.
Viser les requêtes clés à fort volume de recherche en SEO : les limites
Je pense pouvoir dire sans hésitation que tout le monde rêve d’être en première position sur Google sur un mot-clé à fort intérêt pour les internautes. Sauf que depuis que les moteurs de recherche existent, cette stratégie a été appliquée par des centaines, voire des milliers de sites, si bien que ces requêtes sont aujourd’hui quasi inaccessibles (il peut y avoir des exceptions, ce n’est pas une règle absolue, mais j’ai peur de vous perdre à ce stade en entrant trop dans le détail). Si on analyse l’histoire du SEO, on s’aperçoit que face au poids de la concurrence, les référenceurs ont opté pour le choix de mots-clés à fort volume et à faible compétition. En effet, c’était une excellente idée pour se faire une place dans la SERP (page de résultats). Mais problème : tout le monde a appliqué cette méthode, si bien qu’aujourd’hui, ces mannes de trafic se tarissent (sont épuisées ?). On se retrouve donc au point de départ. Si tous les mots-clés intéressants en termes de volume sont occupés par des indétrônables, comment travailler son référencement naturel ? C’est là que les requêtes à faible volume de recherche entrent en jeu.
Faut-il travailler les longues traînes en référencement naturel ?
Pourquoi est-ce que, tout à coup, j’introduis cette notion de « longue traîne » ? Tout simplement parce qu’en SEO, elle caractérise les requêtes à faible volume de recherche. Et plus exactement ? Olivier Andrieu, le célèbre (ex) référenceur français, fixe un seuil à moins de 1 000 par mois selon le planificateur de Google (c’est une fourchette qui lui est propre, mais cela peut vous donner une idée si vous vous posez la question). Alors faut-il travailler les longues traînes en SEO ? Oui évidemment, et voici pourquoi : les analyses statistiques démontrent qu’elles représentent environ 80 % du trafic des moteurs de recherche. Certes chaque mot-clé génère à lui seul des visites minimes, mais la somme globale de toutes ces requêtes représente en réalité la majorité du trafic. Vous vous demandiez si vous pouviez choisir de rédiger un article de blog optimisé sur une requête affichant un volume à 0 ? La réponse est oui !
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Travailler un mot-clé à faible volume de recherche : méthodologie
L’étude des mots-clés à exploiter sur un site web s’effectue au cours de ce que l’on appelle un audit sémantique. Il est nécessaire ici de distinguer la méthode qui s’applique aux pages fixes du site (page d’accueil, page à propos, pages de présentation des services…) de celle qui concerne les articles de blog.
Pages fixes
Pour les pages dites fixes, les longues traînes sont (en règle générale) à éviter, sous peine de ne pas attirer beaucoup de trafic. Comment cela, alors que je viens à l’instant de vous encourager à prendre des chemins de traverse ? C’est pour cela que je voulais que vous restiez. Je m’explique. Une bonne stratégie de recherche de mots-clés privilégiera, pour les pages fixes, les requêtes avec un volume conséquent. Par exemple, si votre cliente est une naturopathe généraliste exerçant à Nantes, il sera préférable d’optimiser une de ses pages fixes sur la RC « naturopathe Nantes » (volume Keywords Everywhere = 1 300) plutôt que sur la RC « naturopathe endométriose Nantes » (qui, au moment où j’écris cet article, affiche un volume à 0). Pour autant, ce mot-clé n’est pas à jeter (il pourra être utilisé pour une page fixe de second niveau ou pour un article de blog).
Une exception à cette règle : le site de niche. Pensez bien que si Lucie Rondelet avait appliqué ce principe au moment d’envisager de lancer son site, elle n’aurait jamais été plus loin que la recherche de mot-clé. Et pour cause, en 2017, peu de monde cherchait des informations sur la rédaction web ou sur les formations au métier de rédacteur web. Aussi, si vous ou votre client exercez une activité de niche (par exemple une naturopathe spécialisée dans le soulagement des maux liés à l’endométriose), travaillez les requêtes correspondant à cette activité, même avec des volumes à 0 (ex. : naturopathe endométriose Nantes). Vous attirerez un trafic ultra qualifié d’une part, et pourrez même avoir un temps d’avance sur les tendances d’autre part (j’y reviens plus bas).
Articles de blog
Pour les articles de blog, servez-vous de mots-clés à faible volume que vous avez identifiés lors de votre audit sémantique. La somme de toutes ces requêtes vous apportera des visites, même si les quantités vous semblent dérisoires (rappelez-vous, 80 % du trafic provient des longues traînes).
Anticiper les tendances pour avoir un temps d’avance en SEO
La clé est d’être capable, en tant que rédacteur ou rédactrice web, d’anticiper les tendances. Il y a de cela 15 ans, personne n’aurait parié un kopeck sur des requêtes liées aux médecines alternatives ou à certains types d’alimentation. Or, ces secteurs sont en plein boom, ce que ces deux graphiques issus de Google Trends confirment.
Les exemples sont nombreux et concernent des domaines variés : la rédaction web, la mode des flamants roses, des licornes ou du style tropical, le coaching de vie, chatGPT… Alors observez les tendances (n’hésitez pas à regarder ce qui se passe à l’étranger, lisez les médias spécialisés) et servez-vous-en pour vos clients.
Le point sur les mots-clés avec un volume de recherche à 0
Je termine cet article par un rapide point concernant les mots-clés avec un volume à 0. Souvent, les rédacteurs et rédactrices web sont frileux à l’idée de les traiter. Cet article devrait les avoir convaincu·e·s de l’utilité de les intégrer dans leur stratégie SEO. J’ajouterais qu’un volume à 0 ne signifie pas que la requête n’est jamais tapée dans Google (sauf si elle est totalement ubuesque comme « travailler en Laponie dans la neige en short »). Le plus souvent, c’est simplement que les volumes sont insignifiants par rapport aux fourchettes définies par les outils (planificateur Google, Keywords Everywhere…). Et dites-vous bien que si elle fait partie des suggestions de Google, c’est qu’elle est demandée.
Vous l’avez compris, vous ne devez pas avoir peur d’emprunter des chemins différents ! Vous enrichirez ainsi le Web avec de nouveaux contenus et vous ferez preuve d’originalité. La bonne nouvelle, c’est que c’est exactement ce que veulent les algorithmes des moteurs de recherche. Alors, travailler des mots-clés à faible volume de recherche : glop ou pas glop ? Glop bien sûr !
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Stéphanie Soulier, ancienne élève Origami, rédactrice SEO et tutrice de formation FRW
5 Responses
Très intéressant ! Merci
Très bon article ! Merci Stéphanie Soulier 😊
Merci Céline!
Merci pour cet article Stéphanie :-). Je me demande si cette technique est valable pour les sites ayant besoin d’un très fort trafic pour être rentable (je suis en pleine révision des modules sur le SEO) ? Je comprends ce parti pris pour des sites de niche, qui proposent des produits ciblant une clientèle très précise (souvent experte ou passionnée), mais quid des autres ?
Bonjour Laure,
La plupart des requêtes des internautes sont aujourd’hui des longues traînes (donc des mots-clés avec de faibles volumes) et il est parfois très difficile (impossible ?) de se positionner sur des mots-clés à fort volume et concurrentiels. Donc, la réponse est oui !