Cela fait bien longtemps que je n’ai pas pris personnellement la plume le clavier pour écrire un article de blog. Je suis donc ravie de vous retrouver aujourd’hui pour vous parler des doutes du rédacteur web. « Que celui qui n’a jamais douté face à un briefing qui manquait de précisions lève la main ! ». Oui, qui n’a jamais hésité au moment d’envoyer un contenu à un client ? À l’heure d’annoncer ses tarifs ? Qui n’a jamais serré les fesses au moment de cliquer sur « envoi » après avoir rédigé un e-mail de démarchage ? Les doutes font partie intégrante de la vie de freelance, il est donc nécessaire de les accepter et même, pourquoi pas, d’en faire une force.
Le doute dans l’entrepreneuriat
Wikipédia (je n’ai pas choisi le Larousse car il propose trop de définitions) nous dit : « Le doute est une interrogation. Il peut être le pressentiment, l’impression d’une réalité différente. Il s’oppose à la certitude, notion de ce qui est sûr et qui n’est pas discutable. »
Ce qui nous intéresse en tant que freelance, c’est d’abord la dernière phrase : « Le doute s’oppose à la certitude, notion de ce qui est sûr et qui n’est pas discutable. » Pour rappel, le rédacteur web freelance est, par définition, indépendant. Cela signifie qu’il travaille pour lui, MAIS il dépend totalement de ses clients ; un freelance qui n’a pas de client ne génère pas de chiffre d’affaires et donc, ne peut pas se verser de revenus. En partant de cette réalité, on ne peut qu’en déduire que le travail du rédacteur web freelance ne peut en aucun cas être linéaire.
La variété des missions entraîne des remises en question
D’une part, le rédacteur web va intervenir sur des missions rédactionnelles variées : articles de blog, pages de site web, descriptions de produits, etc. D’autre part, chaque client aura des exigences, une personnalité et une communication qui lui sera propre. La prise en considération de tous ces paramètres signifie qu’aucune mission ne ressemblera à une autre. Par ailleurs, il est important de garder à l’esprit que pour un même texte, un client X peut très bien être satisfait, tandis qu’un client Y demandera plusieurs modifications.
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Si l’on reprend la définition du verbe douter, on voit bien que dans un tel contexte, il est absolument impossible d’avoir des certitudes… Quel rédacteur peut affirmer être sûr de lui à 100 %, pour chaque mission ? Cela me semble inenvisageable étant donné qu’on ne peut jamais anticiper la réaction d’un client (ni être tout à fait objectif sur son propre travail) !
D’après Voltaire :
« Le doute est un état mental désagréable, mais la certitude est ridicule »
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part, j’ai toujours avancé en doutant (et j’ai beaucoup de mal avec la certitude ;-)). Comment avoir la certitude que notre travail est « bien », « satisfaisant », « correct », « légitime » ? Celui qui ne doute pas ne se remet pas en question, et sans remise en question, il y a rarement une évolution.
Comment ne pas se laisser envahir par le doute ?
Si le doute peut être positif car il permet de faire des mises au point, il peut également devenir envahissant. Lorsqu’il prend trop de place, au point de nous empêcher d’avancer, alors, il devient nécessaire d’agir pour réussir à reprendre le dessus !
Comprendre et accepter : la voie vers l’apaisement
Comprendre que le doute peut être notre ami est un premier pas vers la « guérison ». N’ayons pas peur de lui, comprenons que c’est un garde-fou, qu’il nous empêche certainement de faire des bêtises (sauf dans le cas de figure où il donne « l’impression d’une réalité différente » bien sûr). On peut tout à fait cohabiter avec le doute, d’ailleurs, tout le monde doute au quotidien, pour tout et parfois n’importe quoi. Le doute nous pousse à chercher des réponses et nous permet d’avancer, souvent dans la bonne direction.
Différencier le doute sain de la paranoïa
Le doute est constructif, oui, mais il peut aussi s’avérer dangereux lorsqu’il vire à la paranoïa. Pour ne pas vous laisser envahir par le doute, vous devrez prendre un maximum de recul sur la situation.
Exemple de crise de paranoïa
Voici un grand classique : un client vous donne du fil à retordre, il y a un creux dans votre activité et vous n’arrivez pas à l’expliquer. Vous stressez et avez l’impression que c’est la fin de votre vie de freelance. Vous vous voyez déjà retourner postuler dans une entreprise que vous détestez, avec des collègues qui vous fatiguent, des heures d’embouteillages interminables, etc. Résultat : vous êtes irritable, vous n’arrivez plus à vous concentrer, car vous êtes démotivé.
Cela entraîne évidemment une réaction en chaîne puisque votre niveau rédactionnel en prend un coup (vous laissez traîner des coquilles, vous n’êtes pas « dans le truc » et faites du blabla pour combler votre manque d’inspiration). Au final, vous sabotez votre entreprise car vous avez laissé trop de place au doute et avez foncé tête baissée dans des suppositions négatives. Vous subissez la loi de Murphy !
Exemple de doute sain
Imaginons maintenant un instant que vous ayez refusé de vous laisser abattre, utilisant le doute à bon escient : vous constatez une baisse de CA et quelques retours négatifs de clients. Dans le doute, vous vérifiez la qualité de vos derniers contenus. Vous vous rendez compte que, trop sûr de vous après quelques succès, vous vous êtes laissé un peu aller. Vous remarquez aussi que vous n’avez pas vraiment respecté les deadlines… et que vous n’avez pas démarché de nouveaux clients depuis des mois.
Ici, le doute vous permet de comprendre concrètement quelles sont vos faiblesses, il vous ouvre le champ des possibles en pointant ce qui ne va pas, mais surtout ce que vous pouvez améliorer ! C’est l’histoire classique du verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein 😉
Différencier le doute du manque de confiance en soi
Le manque de confiance en soi est une vraie plaie dans le monde de l’entrepreneuriat. Paradoxalement, le fait d’entreprendre est excellent pour booster la confiance ET l’estime que l’on a de soi. Construire quelque chose, mettre en place un projet, persévérer, connaître le succès ou même l’échec permet d’apprendre et donc, d’avancer ! En principe, plus on apprend dans un domaine précis et plus on gagne en confiance. Donc on finit par dégager de l’assurance et on devient plus crédible. C’est un cercle vertueux qui se met en place.
On peut en conclure que le doute a toute sa place dans l’entrepreneuriat car il oblige à faire le point régulièrement. C’est une sorte de mise à jour automatique de notre système de valeur et de la qualité de notre travail. Imaginez un instant un monde sans doute, ce serait affreusement triste ! Chacun serait persuadé d’être parfait, ou au contraire, d’être nul, sans possibilité d’évolution. Oui, le doute est un véritable moteur !
Je terminerai cet article en vous rappelant que pour lever les doutes et tourner une page dans le Grand Livre de votre Propre Histoire (c’est beau…), vous devrez passer à l’action. Oui, passez simplement à l’action, histoire de ne pas vous enliser dans un doute (car ce n’est pas constructif) et d’aller chercher quel sera le prochain… doute ! 😉
Sur ce, bonne rédac’ !
p.s. : n’oubliez pas que vous pouvez jeter un œil au plan du site pour trouver directement le sujet qui vous intéresse !
4 Responses
Bonjour Lucie,
Ton article me parle bien, surtout en ce moment ;). Je vais devoir sortir de ma zone de confort pour un projet complexe, et c’est souvent dans ces moments-là que les doutes surviennent… mais il faut effectivement savoir faire la part des choses et regarder dans le rétroviseur et se dire que l’on est capable 😉 !
Même avec de l’expérience, je pense qu’il faut savoir se mettre dans » la peau d’un rédacteur débutant » pour chaque nouvelle collaboration (ou projet) pour rester plus ouvert.
Ha oui, le doute, sans aucun doute, tout le monde doute. Comme tu dis, tout dépend déjà du niveau de ce doute (ou ces doutes), mais aussi de ce que l’on en fait, et cela nous mène finalement du niveau de sa responsabilité personnelle ! Je manque cruellement de confiance en moi, mais j’en suis conscient, donc je fais justement les choses qui peuvent élever ce niveau de confiance ! J’aurai aussi pu continuer à travailler comme ouvrier sur des chantiers jusqu’à ma retraite, mais ce n’étais pas responsable “pour moi“ ! Par contre, faire ta formation, sans aucun doute (?), c’était ma solution. Merci pour ce bel article Lucie
Merci à toi pour ta fidélité et ton super état d’esprit Nicolas ! 🙂
Merci pour article. À lire et à relire lorsque le doute nous tient…
La personnalité joue aussi bcp je crois, certaines personnes se sentant spontanément plus confiantes que d’autres. Bonne journée !